L’autoroute A10, une infrastructure à la fois vulnérable et essentielle pour l’agglomération Tourangelle.
Auteurs : Sacha GADUEL, Elia GONIN, Béatrice GOURAUD, Camille GUILMEAU, Solène MOREAU, Rozenn RAPHALEN
L’autoroute A10 reliant Paris à Bordeaux a un rôle structurant pour l’agglomération tourangelle. Avec 70 000 véhicules dont 80% de trafic local, l’autoroute est un axe essentiel pour le transport local, mais également pour le fret. La première photo, prise à l’heure de pointe dans la matinée, illustre le flux important de véhicules. Or, la portion d’autoroute tourangelle se trouve en zone inondable. Elle a pris la place d’un canal de jonction qui reliait la Loire et le Cher (http://www.atu37.org/blog/2011/09/histoire-de-canal/). L’ancienne digue du canal, visible sur les bords de l’autoroute, a longtemps été considérée comme une infrastructure de protection en cas de crue. Elle a été déclassée en 2018 car, à partir d’un certain niveau d’eau, la digue pourrait rompre et entraîner des dégâts importants. Vous retrouverez plus d’informations dans le Plan de Prévention du Risque Inondation (https://www.indre-et-loire.gouv.fr/Politiques-publiques/Risques-naturels-et-technologiques/Plan-de-prevention-des-risques-inondations/PPRI-Val-de-Tours-Val-de-Luynes-LOIRE) du Val de Tours en carte 2.

Auteur : Camille Guilmeau
Date : 17/01/2023
Pour comprendre les enjeux d’une inondation sur l’autoroute A10, nous pouvons nous appuyer sur celle qui a déjà eu lieu en 2016 au niveau d’Orléans (https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/174000127.pdf). L’enjeu primordial correspond à la gestion des victimes. Si des infrastructures ne sont pas prévues, les hélicoptères de secours ne peuvent pas secourir les victimes, le vol stationnaire étant compliqué dans ce type de situation. Deuxièmement, une inondation sur l’autoroute est synonyme de véhicules emportés par la force de l’eau (https://www.francetvinfo.fr/meteo/inondations/video-les-naufrages-de-l-autoroute-a10-ont-ete-secourus-par-l-armee_1478825.html), créant de nombreux dégâts. Cela entraînerait également un blocage de la circulation. Les véhicules se retrouveraient donc à emprunter des axes secondaires, ce qui créerait des embouteillages. Enfin, après le retrait des eaux, les nombreux débris et véhicules restants ne permettraient pas un retour direct à la normale, une rénovation des voies serait d’abord nécessaire.

Auteur : Camille Guilmeau
Date : 17/01/2023
L’anticipation partielle de la catastrophe permet de réduire les dommages, il est donc important de bien connaître et surveiller la Loire, le Cher et la météorologie (https://www.vigicrues.gouv.fr/niv3-station.php?CdEntVigiCru=10&CdStationHydro=K490003010&GrdSerie=H&ZoomInitial=3). L’entretien et la surveillance des digues est également à ne pas négliger. En cas d’inondation, les collectivités mettent en place des plans d’action (https://www.tours-metropole.fr/papi) définis au préalable. Dans ces plans d’action, la mise en sécurité des victimes est la priorité. Ainsi, les collectivités doivent veiller à garder des axes réservés aux secours afin de maintenir le fonctionnement des services de santé et de gestion de crise. Enfin, des exercices de crise routière (https://www.bison-fute.gouv.fr/le-risque-inondation.html) serviraient à tester les plans d’actions et ainsi voir leur efficacité. Cependant, malgré tout ce qui sera mis en place, une inondation reste une crise avec sa part d’imprévisibilité. Là est tout l’intérêt de la résilience : s’adapter au mieux à la crise.

Auteur : Camille Guilmeau
Date : 18/01/2023